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Des femmes noires qui veulent faire leur place dans l’immobilier

Dans le but de démystifier leur domaine et de prouver qu’il est accessible à tous, six courtières immobilières se sont unies pour montrer leur réalité à travers une série web.

« Tout au long de ma carrière dans l’immobilier, j’ai rencontré d’autres femmes noires dans l’industrie, et je me suis rendu compte que nous vivions des situations similaires », a expliqué à l’agence QMI Kipola Wakilongo, qui a eu l’idée de la série web « Selling Montréal » afin de mettre en lumière ces problématiques.

« Alors que mes collègues blanches commencent généralement de zéro avec de nouveaux clients, j’ai souvent l’impression de partir de ‘moins 10’. »

« Mon histoire et celle de mes collègues qui ne sont pas noires, je ne pense pas que ce soit la même chose. Il y a beaucoup de choses que nous devons prendre en compte en plus que les autres », a-t-elle ajouté.

Comme exemple de cela, elle mentionne ses cheveux. Comment les présenter a été un casse-tête lorsqu’elle a commencé dans le domaine. « Je ne pensais pas que porter des tresses était professionnel », a-t-elle illustré.

Magalie Nlandu, de son côté, se souvient avoir vécu beaucoup d’inégalités lorsqu’elle a débuté dans l’immobilier, il y a huit ans. Des situations dues à la fois à son sexe et à la couleur de sa peau, et pour lesquelles elle a dû construire une « carapace ».

« La beauté de cela aujourd’hui, c’est qu’il y a un renouveau. C’est quelque chose de magnifique, car ce n’était pas comme ça il y a huit ans », a-t-elle déclaré.

Un témoignage qui fait écho à celui de Cindy Charles, qui est dans le métier depuis cinq ans maintenant. « Quand j’ai commencé, je ne voyais pas vraiment d’autres personnes, dans le bureau ou dans ma carrière, qui me ressemblaient. Parfois, c’est intimidant », a-t-elle souligné.

Elle se souvient avoir eu des expériences « plutôt étranges » avec d’autres courtiers, parfois ayant des préjugés, ou d’autres occasions où c’était maladroit « sans mauvaises intentions ».

« C’est pourquoi ce projet, ‘Selling Montréal’, m’est tellement cher, parce que c’est grâce à ce projet que j’ai pu rencontrer d’autres femmes qui me ressemblent dans le domaine », a déclaré Mme Charles, qui espère que la série web pourra inspirer d’autres femmes.

Selling Montréal

C’est pour montrer leur réalité que Mme Wakilongo a créé la série web « Selling Montréal », qui suit le quotidien de six femmes noires dans le secteur immobilier. Le titre fait référence à « Selling Sunset » et son spin-off « Selling the OC », deux émissions de télé-réalité de Netflix.

« J’ai pensé que je voulais quelque chose pour nous. Je voulais pouvoir parler librement et partager notre réalité », a déclaré Mme Wakilongo. Apparue à l’écran, elle est également productrice. Une idée en laquelle elle croyait tellement qu’elle a décidé d’investir son propre argent pour la concrétiser.

En même temps, elle souhaite aussi pouvoir répondre aux questions qu’on lui pose fréquemment sur son domaine, estimant qu’il manque de l’information à ce sujet. « J’avais l’impression que les coulisses manquaient, sur ce qu’il faut pour devenir courtier et ce que nous faisons réellement au quotidien », a ajouté Mme Wakilongo.

Elle espère inspirer d’autres femmes à suivre leurs rêves.

La série web « Selling Montréal » est diffusée sur YouTube tous les lundis.

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